Spectacles
A ce jour, Le Groupe Sanguin a crée quatre spectacles traitant de sujets contemporains.
Le Groupe Sanguin produit aussi des projets participatifs qui visibilisent et font entendre la parole de personnes vulnérables.
Avec Yannick de Coster, Adrien Hoppe, Hélène Lacrosse, Anaïs Spinoy
Direction d’acteur.ice.s : Pascaline Crevecoeur
Scénographie et costumes : Morgane Steygers
Création lumière : Clément Papin
Création sonore : Gary De Cart
Production : Lénaïc Brulé
Diffusion : Magali Farina
Régie : Clément Papin et Mathieu Libion
Remerciements particuliers : Paul Pourveur, la Compagnie Mariedl
Une création du Collectif Sanguin Asbl en co-production avec Le Théâtre Marni, La Coop asbl et Shelter Prod
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles (CAV), le Théâtre Marni, l’Espace Magh, La Vénerie, la Fabrique de Théâtre, la Cocof, taxshelter.be, ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge.
Photos : ©Pierre-Yves Jortay
Tout public dès 14 ans
Quatre héros de la fin du monde fuient dans l’espace pour sauver ce qui peut être sauvé : une banque de données génétiques permettant de recréer la vie sur une autre planète. Armés de mycélium, le cerveau souterrain des champignons, ils espèrent favoriser l’émergence de nouvelles symbioses et espèces. Dans cette aventure riche en péripéties, les 4 pirates de l’espace seront confrontés à eux-mêmes, mais aussi à une conscience plus grande que la leur qui modifiera leur destin.
Dans cette fable de science-fiction, Le Groupe Sanguin met en scène les différents choix qui s’offrent à nous face aux grands bouleversements de notre monde. Fuir, reconstruire, accepter, renoncer, changer…
Loin de vouloir être des donneurs de leçon, le Groupe cherche à titiller là où ça fait mal, à mettre en lumière leur questionnements de manière lucide, mais avec un humour grinçant, en laissant au spectateur le choix de rigoler, de pleurer, ou les deux à la fois.
Le Groupe utilise tous les moyens qui s’offrent à lui pour mener le spectateur à travers cette aventure spatiale, allant de la marionnette au texte choral, des moments chorégraphiques et des visuels marquants. Et une préférence affichée pour le décalage et la poésie avec une pointe d’humour noir.
Le travail sonore, scénographique et la création lumière sont faits en collaboration étroite avec notre équipe (compositeur, scénographe, créateur lumière) et permet un travail en profondeur qui soutient toute la création.
Loin des clichés survivalistes, « J’voudrais pas rater la fin du monde » invite à sonder les grottes intérieures et le besoin de transformation. Nous ne cherchons pas tant à sauver l’humanité qu’à dépasser notre vision actuelle du monde. En regardant vers l’avenir, sans déni, mais en refusant une vision linéaire d’une catastrophe écologique et sociétale qui anéantit l’être humain. Non pas que cette vision soit surréaliste, mais elle manque de dinosaures, de navettes spatiales, d’actes héroïques et d’illuminations.
Création Janvier 2019 au Théâtre de la Vie
En tant que collectif, nous cherchons à interroger le spectateur sur le monde qui l’entoure. Avec Mare Nostrum, nous invitons le spectateur à rentrer avec nous dans notre réflexion sur la notion de choix et sur les mécanismes qui nous poussent à nous déresponsabiliser quand un choix est posé en groupe.
Pour notre troisième création, nous ouvrons des questionnements sur des valeurs comme la responsabilité, l’engagement, la loyauté. Nous renvoyons le spectateur à lui-même. Aux choix que tout un chacun est amené à poser.
Sous de multiples pressions économiques, de rentabilité, quelles valeurs sommes nous prêts à remettre en question ? Comment pouvons-nous faire face à un drame qui nous dépasse et dont nous ne sommes pas directement responsables ?
Photo : ©Nicolas Verfaillie
Car finalement qu’aurions-nous fait à leur place ? N’est-ce pas ce que nous faisons tous face à ces drames qui se répètent en mer Méditerranée et ailleurs ? Pouvons-nous leur jeter la pierre ? Quelle place, quels actes, quel choix posons-nous ensemble ou individuellement pour nous positionner et répondre à ces drames ? Ce sont des interrogations que nous voulons partager avec les spectateurs car elles nous ramènent à des interrogations plus globales sur le monde d’aujourd’hui.
Au delà donc de ce choix, nous nous intéresserons aux mécanismes que les pêcheurs mettent en place pour gérer les conséquences émotionnelles et psychologiques de ce choix du silence. Tour à tour, ils improvisent de petits rites funéraires, s’accrochent à des objets trouvés sur les cadavres se réfugient dans des excuses, un racisme primaire, un humour cynique, … Ils tentent à tout prix de retrouver leur quotidien mais des images inquiétantes et la texture de la chair en décomposition entre leurs doigts ne cessent de les hanter. Comment gèrent-ils cette situation traumatisante, où chaque jour ils reprennent et rejettent des cadavres de plus en plus décomposés à l’eau ? Comment se désensibilisent-ils à l’horreur devenue quotidienne ? Arriveront-ils à garder le secret ?
L’équipage des pêcheurs nous servira de porte d’entrée pour accéder à cette fable. Cet équipage nous le voulons constitué d’êtres imparfaits avec leurs qualités et leurs défauts. Nous chercherons à garder la complexité, les contradictions intérieures, les nuances, pour créer une certaine empathie entre les pêcheurs et le spectateur. Le spectateur aura la place de se questionner. Car il n’y aura qu’en doutant, ne fut-ce qu’un peu, de ce qu’il aurait fait à sa place qu’il pourra se responsabiliser et poser une attention particulière sur des valeurs comme la responsabilité, la loyauté et l’engagement. Nous voulons à questionner tout le monde et ne condamner personne.